Vous êtes-vous vraiment déjà attardé sur ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de la principale porte sud de la ville ? De la porte médiévale et fortifiée, de la guillotine à la Fac’ de Médecine, des sapins à la vigne, la Place de la Victoire a pourtant bien des anecdotes à vous raconter !

Vous êtes-vous vraiment déjà attardé sur ce lieu ? Connaissez-vous l’histoire de la principale porte sud de la ville ? De la porte médiévale et fortifiée, de la guillotine à la Fac’ de Médecine, des sapins à la vigne, la Place de la Victoire a pourtant bien des anecdotes à vous raconter !

En 1753 l’intendant de Guyenne Louis-Urbain-Aubert de Tourny entreprit une campagne de modernisation de la ville. Les remparts devenus obsolètes furent détruits et une porte moderne – dite Porte d’Aquitaine – vînt se substituer au châtelet médiéval. Pendant la Révolution la place fut brièvement rebaptisée Place de la Convention. La guillotine installée à l’origine sur la Place Dauphine (actuelle Place Gambetta) y fut déplacée pour décapiter les royalistes.

Au XIX e siècle la Place d’Aquitaine, qui a entre-temps retrouvé son nom d’origine, était un lieu de marché où les paysans de l’arrière-pays venaient écouler leurs productions. L’immigration essentiellement espagnole modifia sensiblement le quartier à la fin du XIX e siècle. La place est alors bordée d’immeubles bourgeois d’inspiration néo-classique aux dimensions modestes, aux lignes sobres et n’excédant généralement pas les deux étages. Les plus anciens ont été dessinés par l’architecte André Portier et devaient former un ensemble cohérent au plan similaire. Néanmoins certains immeubles sont postérieurs, comme le bâtiment de l’ancienne Faculté de Médecine et de Pharmacie, monumentale réalisation néo- classique érigée en 1880.

En référence à la Première Guerre Mondiale, elle fut renommée Place de la Victoire le 3 décembre 1918, puisque les Batailles de la Marne, de la Somme et de l’Argonne nous y ont mené, littéralement les Cours qui la rejoignent en portent les noms. À partir de ce début de XX ème siècle, elle devint un des hauts-lieux de la vie étudiante bordelaise, elle reste fréquentée chaque jour par des milliers d’étudiants en dépit du transfert de nombre d’universités et de hautes écoles sur le campus de Talence-Pessac dans les années 1960. Elle est souvent le lieu de diverses manifestations avec notamment des concerts ou des spectacles. De plus elle est l’un des principaux accès à la rue Sainte-Catherine !

Complètement réaménagée par les travaux d’installation du tramway au début des années 2000, les massifs fleuris et boisés servant de terre-pleins délimitant la circulation de bus et voitures d’autrefois furent supprimés. Elle se dote désormais d’un vaste espace pavé, le prolongement de la rue Sainte-Catherine étant schématisé par une couleur plus foncée que les autres, parsemé d’une centaine de petites lumières bleues balisant le sol, parcouru de courbes de pavés blancs, reprenant en vue aérienne celui de la Place Saint-Pierre à Rome !

La référence romaine se porte aussi sur LE pied de vigne à côté de McDonald, il s’agit d’un cépage de tchacouli planté à la fin du XVIIIème siècle par la famille Duverger ! Sa vendange est faite donne une vingtaine de bouteilles chaque année qui rejoignent la cave du Maire !

A suivre !