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  >  Flâneries   >  Guillaume IX d’Aquitaine, du trône au lit !

Le poète des galipettes extra-conjugales au temps des premières croisades ! Honni qui mal y pense, il était amoureux de ses conquêtes !

Notre typiquement gascon Duc d’Aquitaine et Comte de Poitiers, Guillaume IX, naquit en 1071 de Guillaume VIII d’Aquitaine et Hildegarde de Bourgogne. Aîné de deux sœurs, Agnès, future reine d’Aragon et de Navarre, et Béatrice, mariée en Espagne puis en France, ne fit pas toujours honneur à son rang et sa foi…Amis des Maures toujours présent en Espagne, influencé par leur culture, leur musique, leurs mœurs peut-être (?)… il n’apprécia pas qu’on lui arrangea ses mariages et préféra suivre son cœur tanguant au grès des jupons ! Il initia pour se faire « l’amour courtois », la mode des troubadours était née ! Les gentilhommes devaient alors écrire des poèmes et faire la cour aux dames avec lesquelles ils étaient attirés. Mais notre sang chaud avait un tempérament bien du Sud et accumule de nombreuses anecdotes et faits scandaleux pour son XIème siècle ! Ce romantique coureur de jupons se serait par exemple fait passer pour un homme mal voyant afin de séduire deux nonnes ! Sa lignée n’en resta pas moins l’une des plus marquantes de l’Histoire de France au milieu du Moyen-Âge, sa petite-fille la Duchesse Aliénor d’Aquitaine ayant été deux fois Reine et mère de 10 enfants qu’elle maria ! Voici un petit poème sur cette biographie atypique, bien modeste face aux talents de notre illustre aïeul !

Mon père Guillaume, ma Mère Hildegarde,
M’amenèrent d’Anjou la jeune Ermengarde,
Une alliance qui ne put durer,
Tant elle était difficile à aimer !

Pour mon caractère gascon d’homme volage,
Une femme dévote, autoritaire et aigrie,
N’aurait pu me garder longtemps comme son mari,
Trois ans suffirent avant le nouveau mariage !

La douce Philippa de Toulouse,
Me combla pour un temps comme épouse,
De nos ébats naquirent mes héritiers,
Guillaume, Agnès et Raymond de Poitiers !

Mais je fus l’initiateur des troubadours,
Enjaillés par les femmes aux nobles atours,
Charmante Amauberge étant déjà mariée,
Pour l’avoir aimé je fus excommunié !

Ils la nommèrent la Dangereuse,
Il est vrai qu’elle ne fut guère pieuse,
Quittant son foyer et mari pour mes beaux draps,
Henri, Adelaïde, Sybille elle me donna !

Quand son âge fut venu, mon aîné Guillaume,
Reçu d’Elle, la fille eut avec son ex : Aénor !
Ma famille allait s’agrandir en Royaume,
Lorsque d’eux naîtra ma fillotte Aliénor !

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