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  >  Flâneries   >  Un patrimoine à sauvegarder

Les portes de Bordeaux racontent beaucoup de l’évolution de la ville. Avez-vous déjà entendu parler des heurtoirs ? 

Au 17ème siècle, pour signaler sa présence on ne frappait pas la porte de son poing mais on heurtait le bas de la porte avec son talon. Le heurtoir vient après ce qu’on appelle racloir ou peigne permettant au serviteur de s’annoncer. Heurtoir ou marteau de porte sont l’ancêtre de nos sonnettes. C’est un avertisseur sonneur placé à l’extérieur de la porte d’entrée qui fait du bruit du fait qu’il vient heurter une pièce de métal – le clou – lui-même apposé sur l’un des deux vantaux de la porte. Il peut prendre plusieurs formes.

Au 18ème siècle, il le retrouve sous la forme d’un anneau, de pendeloque ou de boucle et peut être de fonte, bois ou bronze. C’est un objet de ferronnerie richement orné et représentant différents symboles. Il reflète le statut social du propriétaire. On peut en trouver en forme de poissons, d’anges, de démons, de lion, de main avec ou sans bague.

Même si la sécurité de son chez-soi (serrures blindées, verrous, etc.) prime désormais sur le rôle social que ces portes pouvaient jouer, à Bordeaux les heurtoirs résistent au temps et à la pluie pour continuer de faire vivre un pan de l’histoire. Voilà un patrimoine à sauvegarder. 

Clothilde Massé 

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